Ce qui suit d’inspire de la Lettre Santé Nature Innovation (éditions SNI) de juin 2019.
En mars 2012, ARTE diffusa un reportage Le jeûne, une nouvelle thérapie, dont le record d’audience encouragea la chaîne à sa rediffusion en septembre 2013 et la parution d’un ouvrage de la plume du réalisateur, Thierry de Lestrade.
Au IVe siècle avant J.C., Hippocrate, le père de la médecine occidentale, affirmait que toutes les maladies débutent dans l’intestin et que ton aliment soit ton médecin, en se basant sur la capacité d’auto-guérison de l’organisme. Les techniques naturopathiques et le jeûne renforcent le médecin intérieur.
Les rishi, les sages indiens précurseurs de l’Ayurveda, se basaient déjà sur ces préceptes depuis plusieurs millénaires. Il est admis aujourd’hui que l’accumulation de toxines dans le corps ainsi qu’une digestion et un transit défectueux sont la cause de bien des troubles.
Constitué depuis notre naissance, le microbiote (flore intestinale) est notre « deuxième cerveau » ; il a d’ailleurs le même poids (entre 1,5 et 2 kilos) et conditionne notre humeur. Les intestins digèrent en moyenne 73 tonnes de nourriture au cours de la vie et 60 000 litres de liquides. Toute cette matière véhicule des pesticides, des métaux lourds, des microparticules de plastique, du sucre surdosé. La centrale de l’organisme, le foie, finit par arriver à saturation.
Un intestin encrassé fait courir le risque d’une immunité déficiente, exposant aux maladies infectieuses et inflammatoires digestives, respiratoires, urogénitales, ou liées au métabolisme. C’est aussi un facteur déclenchant de troubles émotionnels : les cellules de l’intestin produisent 80 % de la sérotonine du corps (hormone de la bonne humeur).
Le jeûne est la pratique de détoxication la plus efficace. Ses effets sur la santé du corps et de l’esprit sont étonnants.
Pendant le jeûne, l’énergie et les organes se détournent des activités habituelles de digestion pour s’investir dans le nettoyage cellulaire du corps (autophagie et mitophagie). Le jeûne soutient le foie dans sa mission de détoxication du corps, améliore les fonctions auto-immunes et optimise le métabolisme.
Il agit sur l’inflammation donc sur les gênes articulaires, comme l’arthrose, assurant une meilleure mobilité.
Il améliore la santé cardiovasculaire en protégeant le cœur et les artères. Il réduit la pression sanguine. Il est indiqué dans des cas d’hypertension et de maladies d’accumulation (goutte) et normalise les triglycérides, le cholestérol et la tension.
Dans le diabète de type 2 (baisse de l’efficacité de l’insuline), il induit une baisse immédiate du taux de glucose du sang, ce qui soulage le pancréas – il soutient son fonctionnement – et rétablit la sensibilité des cellules à l’insuline. Les conséquences de la baisse du niveau d’insuline se ressentent dans un meilleur développement des muscles et une augmentation de la vitalité générale. La circulation du glucose est améliorée.
Le jeûne permet de lutter contre l’obésité et le surpoids en réduisant les niveaux de graisse viscérale. D’après une étude réalisée par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique) en 2017, 51% des Belges sont en surpoids et plus de 17% en situation d’obésité.
Dans les « maladies de l’humeur », notamment la dépression, il permet le retour d’une humeur stable et enjouée avec les changements hormonaux correspondants : hausse du cortisol le matin, de la dopamine pendant la journée et de la sérotonine le soir, ainsi qu’une baisse de l’insuline et des hormones thyroïdiennes.
Le jeûne soutient en cas de syndrome de fatigue chronique (burn-out) en induisant un allègement et un soulagement du corps, du cœur et de l’esprit. Il aide à retrouver la confiance en soi et à lutter contre les addictions (alcool, tabac, sucre, addictions émotionnelles).
Il augmente les hormones de croissance et améliore les fonctions neurologiques, ce qui a un effet positif sur les maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Le psychiatre russe Youri Sergueïevitch Nikolaïev (1905-1998) utilisait le jeûne pour soigner la schizophrénie, l’hypertension, l’asthme bronchique, l’arthrose et la dermatite atopique.
Le jeûne protège les cellules saines contre les effets délétères de la chimiothérapie (selon les recherches du chercheur américain Valter Longo) et aide à combattre les cancers.
Des médecins jeûnent pour inviter leurs collègues réfractaires à se pencher sur la question :
Cet intéressant documentaire vous raconte les bienfaits du jeûne ainsi qu’un bref historique :
P.S. Rassurez-vous, ce n’est pas dans ce genre d’endroit que nous proposons nos stages de jeûne 😀 !